Elle a eu la malchance de se blesser, tomber malade, et trop souvent. Pourtant, elle s’est démenée pour être avec nous autant qu’elle l’a pu, et avec tout son cœur : entre deux villes où elle est chargée de cours à forfait, Isabelle, c’est une vraie.
Parlez-lui de féminisme, d’anarchisme, de crise du logement, de politique, d’art, de mots et de maux… Isabelle est un puits de connaissances et de passions : tout ou presque l’intéresse, la motive, et l’injustice l’insupporte beaucoup trop pour qu’elle se taise sans rien faire. Avec elle, il faut dire, il faut agir.
Proposez-lui un karaoké, de scander des So-so-so-Solidarité, de faire résonner des cloches, de sortir à moins trente : rien dans tout cela ne la rebutera.
C‘est qu’Isabelle n’est pas une débutante : elle n’en était pas à ses premières armes lorsque notre grève a été déclenchée. C’est une habituée du surplace entre deux actions, des porte-voix qui sonnent mal, des slogans qu’on répète ad nauseam, et elle manifeste en restant attachante comme pas une.
Bref, Isabelle, c’est la complice que je nous souhaite dans toutes nos luttes présentes et à venir.