Habituellement, en négociation de convention collective, une offre globale présente les positions et les contre-propositions de l’une des parties quant aux sujets toujours en suspens. Or, nos deux journées de négociation des 5 et 6 mars ont plutôt commencé avec un document « de relations publiques » rédigé par la partie patronale, visant à nous faire comprendre comment l’Université avait été généreuse jusqu’à ce jour.
Autre déception : l’Université n’avait pas inclus, tel qu’entendu à la rencontre précédente, sa position sur les enjeux monétaires.
C’est donc d’arrache-pied que votre comité a travaillé à obtenir de véritables contre-propositions de l’Université sur les sujets toujours en négociation. Si nous avons pu régler quelques enjeux normatifs, nous sommes encore loin de la coupe aux lèvres et, surtout, d’un règlement. Parmi les sujets toujours en suspens :
- Clause de réserve (cours donnés à d’autres enseignants que nous)
L’employeur reste sur sa position et veut augmenter à 15% les cours qu’il peut réserver pour le personnel administratif ou les professeurs à la retraite, par exemple, ce qui ferait de notre convention la plus généreuse pour l’Université de toutes les conventions « matures » du réseau universitaire québécois.
Mentionnons, par ailleurs, que l’employeur n’est pas capable de nous fournir des données factuelles pour justifier cette hausse et qu’il refuse de moduler cette clause afin que ces cours de la réserve soient majoritairement attribués à des étudiants.
- Rattrapage salarial
L’employeur refuse toujours de nous offrir un rattrapage salarial qui ferait en sorte que nous gagnerions, pour une charge de cours, l’équivalent de ce que reçoit un professeur adjoint nouvellement embauché, soit le comparatif le plus bas et pertinent que nous avons pu trouver. En 2015, c’était 6,62 % de retard que nous avions sur ces autres salariés de l’Université. Plus +4,25 % en indexations que nous demandons pour 2017, 2018 et 2019.
En 2007, nous avions obtenu 16.75 % de rattrapage salarial au moment de la signature de notre convention collective, à la suite d’une grève de trois (3) semaines.
Comble de provocation, l’Université nous fait des offres où les chargés d’enseignement ne recevraient pas l’équivalent des chargés de cours à forfait.
- Durée de la convention
Cerise sur le sundae, l’employeur nous est arrivé avec une nouvelle demande extravagante : une convention de 5 ans, rien de moins!
Il est hors de question que le syndicat accepte de signer un contrat aussi long.
Votre comité de négociation
Claudia Comtois
Christine Gauthier
Jonathan Leblanc
Louis Lefrançois