Cet automne, le SCCCUL vous a proposé trois activités de formation visant à vous – et à nous aussi – sensibiliser aux enjeux touchant les minorités dans le milieu militant.
La première, qui s’est tenue juste avant le Conseil syndical du 30 septembre, fut le plus grand succès : la Formation au sujet des mobilisations féministes dans les syndicats, et plus spécifiquement dans l’histoire syndicale de la CSN.
Pourquoi cette formation?
Parce qu’en tant que syndicat affilié à une centrale, à une fédération et à un conseil central aux valeurs progressistes, il nous apparaissait pertinent d’envisager l’histoire de la militance au Québec dans une perspective féministe.
C’était avec Camille Robert, doctorante et chargée de cours en histoire à l’Université du Québec à Montréal, dont les recherches portent sur l’histoire des femmes, du travail, des services publics, du syndicalisme et des mouvements féministes au Québec.
Ce que cette formation nous a notamment enseigné, c’est que le milieu syndical, comme tout lieu de pouvoir, en est un historiquement masculin, et la CSN n’y a pas fait exception. Ce fut tout de même l’occasion de réitérer la pertinence des Comités de la condition féminine, présents dans notre organisation depuis plus d’un demi-siècle.
Cette formation fut un tel succès que nous comptons répéter l’expérience à l’hiver 2025, à l’attention de l’ensemble des personnes chargées de cours.
La seconde formation, offerte avec bienveillance et reçue avec une belle sensibilité également, a eu lieu le 18 octobre dernier : Introduction à la diversité de genre et à la transitude.
Pourquoi cette formation?
Parce qu’en tant que syndicat affilié à une centrale, à une fédération et à un conseil central aux valeurs progressistes, il fallait nous outiller pour mieux comprendre, écouter et soutenir les minorités de genres et d’orientations sexuelles.
Ce fut donc un plaisir d’accueillir pour l’occasion Simon de l’organisme communautaire féministe intersectionnel Divergenres, dont la mission est d’éduquer la population sur la pluralité des genres, d’offrir des services aux personnes en questionnement ou en transition, ainsi que des espaces bienveillants et accessibles aux personnes trans comme à leur entourage.
La quantité d’informations nouvelles, même pour les personnes militantes sensibilisées à ces enjeux, valait définitivement le détour. Saviez-vous que la majorité des personnes trans étaient non binaires?
Généreusement, Simon nous a fourni la présentation de ses contenus que nous avons acheminée aux personnes déléguées, et que nous vous enverrons avec un immense plaisir sur demande de votre part.
La dernière, mais non la moindre des formations qui a complété notre trio, nous avons eu l’immense privilège de la recevoir le 8 novembre. Cette formation s’intéressait aux minorités, principalement celles racialisées, et aux systèmes de discrimination qu’elles subissent.
Quelle formation! Ce fut un inénarrable moment d’échanges et de discussions aussi enrichissants qu’émouvants.
Pourquoi cette formation?
Parce qu’en tant que syndicat affilié à une centrale, à une fédération et à un conseil central aux valeurs progressistes, il nous était essentiel de mieux comprendre les systèmes d’oppression.
En compagnie de la formatrice Amel Zaazaa, autrice, conférencière et formatrice aux expériences multiples (communications et stratégie politique auprès d’institutions culturelles gouvernementales et communautaires : Ligue des droits et libertés, Fédération des Femmes du Québec, collectif Hoodstock, Fondation Paroles de Femmes, Réseau Québécois de l’action communautaire autonome, Regroupement d’aide et de luttes contre les agressions à caractère sexuel, Relais-Femmes, Commission des Droits de la personne et de la jeunesse), nous avons cheminé, et nous demandons à le faire encore davantage.
Sa formation nous aura en effet non seulement permis d’élargir nos horizons, mais également donné l’envie de poursuivre nos réflexions. Nous vous inviterons ainsi à une formation, ouverte à toutes les personnes chargées de cours, à l’hiver 2025. En attendant, sur demande de votre demande de votre part, nous pouvons vous fournir la liste de références offertes par Amel Zaazaa.
En somme, si nous remercions chaleureusement les personnes qui ont activement participé à nos formations, nous solliciterons l’intérêt de l’ensemble de nos membres à embarquer dans la suite de l’aventure à compter de l’hiver 2025.
Car 2025 ne sera pas la destination, mais l’aube d’une nouvelle aventure pour le SCCCUL : la création d’un Comité sur la condition féminine et les diversités (une appellation qui sera à peaufiner).
Au plaisir de vous y retrouver!
Élisabeth Cyr
Vice-présidente à la vie syndicale et à la mobilisation
