Portrait d’Hélène Beaudoin

Cette nouvelle année est très importante pour notre syndicat, puisque nous fêterons le 35e anniversaire du SCCCUL. De plus, nous entrons en période de pré-négociation dès le printemps, car notre convention collective se termine le 31 décembre prochain.

Ainsi, j’ai pensé faire une dérogation aux portraits des personnes chargées cours, afin de vous présenter Hélène Beaudoin, secrétaire administrative du syndicat, qu’on pourrait appeler, la Mémoire du SCCCUL. Vous allez rapidement comprendre pourquoi, en lisant les lignes qui suivent.

Hélène est une Donnaconienne. En effet, elle est native de Donnacona, une ville située dans la municipalité régionale du comté de Portneuf, sur la rive nord du fleuve Saint-Laurent.

Voici un bref aperçu du parcours de cette pionnière du SCCCUL. L’histoire a commencé, il y a 40 ans.

Tout d’abord, Hélène a travaillé 5 années à temps plein pour un journal hebdomadaire qui s’appelait « Le Mercredi soir ». Vous devinez facilement pourquoi il s’appelait ainsi. Bien sûr, il était livré tous les mercredis en soirée dans la région nord de Québec, de Beauport à Val-Bélair.

Lorsque le personnel du journal a tenté de se syndiquer, dès la première réunion de négociation, l’employeur a annoncé la fermeture de l’entreprise. Après cette rencontre, les gens sont retournés à leur bureau pour s’apercevoir que toutes les serrures avaient déjà été changées.

À la suite de la fermeture du journal pour tentative de syndicalisation, la CSN a contacté Hélène pour lui offrir un contrat « temporaire » dans le but de préparer la syndicalisation du SCCCUL. C’est à ce moment qu’elle a fait son entrée dans l’univers du syndicalisme et que le SCCCUL a vu le jour. En effet, notre syndicat a reçu son accréditation le 5 mars 1987.

Le siège social n’a pas toujours été au pavillon Alphonses-Desjardins ! Le premier bureau du SCCCUL était dans une roulotte préfabriquée placée derrière le pavillon Ferdinand-Vandry. Il y avait déjà quelques accessoires de bureau, des filières fournies par l’université. Pour compléter l’ameublement, Hélène se rappelle être allée acheter des meubles chez Pascal, un magasin à grande surface à Place Laurier. Le SCCCUL est déménagé deux fois dans ces roulottes. Ces bâtiments vétustes, où l’eau s’infiltrait par le toit, d’où des plafonds recouverts de grand plastique pouvant retenir l’eau quelque temps…

Heureusement, par la suite, les instances de l’Université Laval ont décidé de louer des locaux de la pyramide inversée, nommée le Pavillon Jean-Durand, située à l’angle du chemin Sainte-Foy et Nérée-Tremblay, tout près de la pyramide. Une mesure d’accommodement en attendant la relocalisation du bureau du SCCCUL au nouveau pavillon Desjardins-Pollack.

Démarrer un syndicat, ce n’est pas une mince affaire. En fait, tout était à faire ! Il faut beaucoup de travail pour établir les bases d’un syndicat. Il est important de préciser qu’au début, Hélène était la seule employée à temps plein. Heureusement qu’il y avait quelques personnes élues pour soutenir le quotidien. Ainsi, dès le début, c’est Hélène qui assumait la permanence du SCCCUL. Elle devait être au courant de tout… Hélène a eu la chance de côtoyer toutes les personnes chargées de cours, qu’elle qualifie de formidables tant sur le plan de la diversité des connaissances que sur le plan humain, qui ont occupé des postes au syndicat depuis sa fondation.

En tant que pionnière, Hélène a dû concevoir tous les outils nécessaires à la bonne gestion de l’organisation interne, des modes de fonctionnement, ainsi que les règles de vie du syndicat. À cette époque, il n’y avait ni cellulaire ni courriel, seulement un ordinateur Macintosh de première génération. Une anecdote ! Imaginez qu’en temps de grève, Hélène recevait les appels des journalistes et devait se rendre sur le lieu de piquetage remettre les messages aux personnes concernées.

Hélène est une femme organisée, douce et bienveillante et c’est la Mémoire vivante du SCCCUL. Vous n’avez qu’à lui poser une question concernant le syndicat et elle va assurément trouver la réponse. Je peux vous dire qu’elle m’a été d’une aide inestimable durant les huit mois de mon travail comme vice-présidente par intérim à la vie syndicale et à la mobilisation.

Si le syndicat est solide et fort aujourd’hui, c’est en grande partie grâce à Hélène, le pilier du SCCCUL.

Exceptionnellement, cet article met en valeur, non pas une personne chargée de cours, mais bien une femme d’exception pour le Syndicat des chargées et chargés de cours de l’Université Laval.

Dans le prochain Info SCCCUL, il me tarde de vous présenter le prochain membre du comité Info-Mob, Olivier Gadeau.

Merci beaucoup Hélène, d’être toujours là.

Claire Mercier, Ph.D.

Chargée de cours, membre du comité Info-Mob
Rédactrice des portraits

← retour vers Info SCCCUL