Le SCCCUL à la journée « Femmes et corps : perspectives féministes »

La journée « Femmes et corps : perspectives féministes », organisée dans le cadre du projet « S’outiller pour la santé des femmes de la région de la Capitale-Nationale », s’est tenue avec succès le mardi 21 janvier dernier au Cercle de l’Université Laval. Cette journée a été ponctuée d’échanges des plus enrichissants, avec des personnes militantes et engagées, du milieu universitaire au milieu communautaire.

Deux élues du SCCCUL y étaient, entourées d’une trentaine d’autres organisations. Le SCCCUL, comme syndicat, s’est inscrit à cette journée aiguillé par un autre rapport, le « Portrait des difficultés au travail que vivent les membres de la fédération issus des groupes racisés, et de la représentativité de ces mêmes membres dans ses syndicats et leurs instances statutaires », présenté par le Comité interculturalité, discrimination et racisme systémiques au travail et éducation (IDRSTÉ) de la FNEEQ en décembre dernier, rapport qui recommandait, lui aussi, de tisser des liens avec les autres milieux, dont le communautaire.

Comme centrale syndicale progressiste, nos instances CSN, FNEEQ et CCQCA sont d’ailleurs fortement impliquées dans les enjeux relatifs à la condition féminine, à la diversité culturelle, sexuelle et pluralité des genres, qui touchent les milieux de travail.

Le panel multidisciplinaire du 21 janvier a présenté l’image corporelle de la femme sous différents angles (historique, social, physiologique, psychologique, affectif, etc.). Au nombre des personnes, groupes et organismes invités à nous instruire, nous avons pu entendre :

  • le Comité « Déconstruire les clichés », présenter son projet ;
  • la professeure titulaire de l’Université Laval en sciences historiques Aline Charles, nous proposer un historique de l’image corporelle des femmes au Québec entre 1911 et 1951 ;
  • l’organisme Divergenres, nous sensibiliser au sujet de la diversité corporelle chez les personnes trans et non conformes de genre;
  • l’organisme Sexplique, explorer les conceptions et impacts de l’image corporelle dans notre rapport à l’autre;
  • la Maison l’Éclaircie, parler de ses services ainsi que du rapport avec le corps et la nourriture.

La journée a par ailleurs débuté avec la présentation, par Dominique Tanguay et Anne Leblanc, du rapport de recherche du RGF-CN et de la Chaire Claire-Bonenfant, «Se mobiliser pour la santé des femmes de la région de la Capitale-Nationale», dans lequel on a souligné plusieurs problèmes:

  • l’hypersexualisation;
  • les troubles alimentaires;
  • les difficultés accrues, lorsque croisées avec la pauvreté, l’âge, les épreuves, etc., comme facteurs d’isolement social;
  • la carence de services pour les femmes multi-éprouvées (femmes en situation d’itinérance, immigrantes, souffrant de maladies physiques ou mentales, etc.);
  • le sous-financement et les demandes de financement difficiles pour le milieu communautaire;
  • l’augmentation du nombre de personnes en manque de ressources;
  • le désengagement de l’État dans la santé et les services sociaux, avec, entre autres impacts, la marginalisation de beaucoup de femmes;
  • la ténacité des préjugés à l’égard de certains groupes de femmes.

Il y aurait cependant des pistes de solution. Parmi elles, tant pour faire avancer nos propres projets que pour rejoindre la population, il est conseillé de créer des alliances afin de bénéficier des forces, connaissances et réseaux des autres organisations, notamment des syndicats.

Nous vous invitons à nous contacter, ou à passer à nos bureaux du SCCCUL, si vous désirez obtenir plus d’information, ou de la documentation, concernant les personnes et organismes participant à cette journée.

Élisabeth Cyr
agente des relations de travail du SCCCUL,
membre du Comité Femmes du Conseil central de Québec-Chaudière-Appalaches (CCQCA).

Christine Gauthier
présidente

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