Pour la liberté d’expression et à la liberté d’association sur le campus

Québec-Palestine solidarité intersyndicale

Québec-Palestine solidarité intersyndicaleVous êtes des personnes informées, et dans l’actualité, vous ne pouvez manquer de voir une actualité fort douloureuse à lire et à regarder, dont celle concernant des conflits, des guerres, des morts.

Parmi ces horreurs, il y a celles se déroulant en Palestine. Génocide, urbicide; des mots au suffixe létal sans équivoque ont circulé sur la tragédie qui se déroule en ce moment sur ce territoire depuis longtemps occupé. En réaction, les élans d’indignation n’ont pas tardé à retentir. En effet, depuis plusieurs mois, le monde entier assiste ou participe à des manifestations dans les rues, des pétitions, des lettres de dénonciation et des campements étudiants sur les campus universitaires internationaux en solidarité avec la population civile palestinienne. Or, à l’Université Laval, cette initiative s’est conclue, et d’une bien triste manière : le SPVQ est intervenu pour démanteler le campement.

Nous avons déjà dénoncé, notamment lors de la grève du SPUL, l’intervention policière sur notre campus, et nous poursuivons dans cette voie ici. Comme la CSN, le SCCCUL affiche sa solidarité avec la population palestinienne, et revendique le droit de pouvoir le faire.

La CSN appuie la déclaration telle qu’adoptée lors de l’assemblée générale annuelle du Centre international de solidarité ouvrière (CISO). On y exige notamment un cessez-le-feu immédiat et la libre circulation de l’aide humanitaire dans toute la bande de Gaza, enjeux bien résumés par la Ligue des droits et libertés (lien).

Alors que les bombes continuent de tomber et que l’ONU s’inquiète de la famine, la FNEEQ, dans la rue comme en Congrès, apporte son appui au peuple palestinien, avec, entre autres, un don de 10 000$ au Fonds d’urgence de Education International, en solidarité avec les enseignant·es et les enfants piégé·es au cœur des hostilités. Notre fédération aide aussi le réseau des Travailleuses et travailleurs pour la Palestine, invite ses syndicats affiliés à le faire également, et donne son appui aux campements propalestiniens établis sur les campus en accord avec le droit à la liberté d’expression et à la liberté d’association. Comme le SCCCUL, la FNEEQ dénonce la judiciarisation et la répression opérées par les administrations des établissements et les services de police.

Sur le plan local, les membres de votre conseil exécutif ont co-signé la lettre ouverte « Pour que cessent le musellement et la judiciarisation de la vie démocratique étudiante à l’Université Laval » parue le 5 juin dernier et écrite par nos collègues Nolywé Delannon, Louis-Philippe Lampron et Jesse Greener. Nous vous invitons à la relire, car c’est dans cette perspective que votre conseil exécutif appuie maintenant l’association Uni-e-s pour la Palestine (UPPUL) dans sa lutte pour le respect de la liberté d’expression, et s’oppose à la présence policière démesurée sur le campus.

Nous vous tiendrons d’ailleurs informé·es concernant les demandes d’accès à l’information et au développement de cet enjeu intersyndical, notamment suivi par le Regroupement des associations et des syndicats de l’Université Laval (RASUL).

En conclusion, nous réitérons la force de notre solidarité avec la communauté syndicale, ouvrière, étudiante et universitaire : s’exprimer est un droit, et un droit ne doit jamais être traité comme un délit.

Élisabeth Cyr et Vincent Mauger,
pour l’équipe du SCCCUL

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