Les 12 et 13 avril derniers, le SCCCUL a accueilli le regroupement universitaire de la FNEEQ-CSN pour sa rencontre mensuelle. Parmi les sujets abordés, le Syndicat des chargées et chargés de cours de l’Université du Québec à Chicoutimi (SCCCUQAC) a présenté les principaux gains obtenus lors de la dernière négociation dont l’entente fut entérinée en mars dernier. Leur nouvelle convention a une durée de 4 ans et comporte des augmentations salariales de 2% pour 2017, 2% pour 2018, 1% pour 2019 (avec une clause remorque en lien avec les PSG) et 2% en 2020. Outre ces gains salariaux, les points les plus intéressants sont une lettre d’entente pour le fractionnement ciblé de certains cours et une rémunération de 1/80e d’une charge de cours pour chaque étudiant au-delà de 80 inscrits dans un groupe.
Dans un autre ordre d’idées, Julie Audet, conseillère syndicale à la FNEEQ-CSN, a présenté son analyse du budget du gouvernement du Québec pour l’éducation et l’enseignement supérieur. Selon Mme Audet, les investissements pour les cinq prochaines années dans les ressources professionnelles et les infrastructures ne suffiront pas à combler le désinvestissement des dernières années et à enrayer la dégradation des infrastructures.
Par ailleurs, le plan d’action numérique du gouvernement a suscité l’intérêt des membres présents. En effet, le gouvernement veut investir dans un plan qui « vise une intégration efficace et une exploitation optimale du numérique au service de la réussite des élèves et étudiants ». Plus spécifiquement, le budget vise à « exploiter les technologies comme vecteur de valeur ajoutée dans les pratiques de l’enseignement et de l’apprentissage; de créer un environnement propice au développement du numérique dans l’ensemble du système éducatif ». La programmation, à des fins pédagogiques, complète les éléments clés du plan d’action numérique. Pour la période 2018 et 2023, une somme de 95 M$ en enseignement supérieur est prévue pour ce plan, notamment pour la création d’un campus virtuel qui regrouperait l’ensemble de la formation à distance de l’enseignement supérieur au Québec. En éducation, la somme accordée à ce plan d’action avoisine les 260 M$ sur cinq ans. Si vous désirez obtenir plus d’information, vous pouvez consulter ce document en ligne : Budget 2018-2019. Éducation : un plan pour la réussite.
Ensuite, le regroupement a discuté des États généraux de l’enseignement supérieur (ÉGES) qui se tiendront du 3 au 5 mai prochain. Plusieurs thèmes seront traités en ateliers. Ces thèmes visent trois axes majeurs soit le financement, la gouvernance et les précarités. Il fut aussi question de la reconduction des ÉGES dans les prochaines années.
Le regroupement s’est terminé avec une manifestation devant les bureaux de la TÉLUQ à Québec pour dénoncer les conditions de travail des tutrices et tuteurs, qui se sont dégradées en raison d’un contrat de 5 M$ donné à la compagnie privée, l’Institut MATCI, dont les responsabilités s’immiscent directement dans le processus pédagogique, ce qui est une première incursion du privé au Québec dans l’enseignement supérieur public.
Guy Dorval
Vice-président aux relations intersyndicales