Le Regroupement université a poursuivi ses rencontres hebdomadaires jusqu’au 18 juin dernier. L’inquiétude par rapport à la situation automnale est omniprésente pour tous, surtout en l’absence de lettres d’entente dûment signées. De plus, pour l’automne 2020, plusieurs universités ont réduit l’offre de cours et augmenté la taille des groupes en abolissant des sections de cours. Il en découle une baisse importante dans l’offre de contrats pour les chargées et chargés de cours.
Depuis le début de la pandémie, les personnes chargées de cours appréhendaient de faire les frais de coupes budgétaires ou de réaménagements de l’offre de cours. Hélas, ces craintes semblent se réaliser en partie dans certaines unités d’enseignement : ce constat est partagé par le Regroupement université. Pour cette raison, exceptionnellement, trois rencontres du Regroupement sont prévues pendant la période estivale afin de trouver des solutions communes. Le droit de gérance demeure le principal argument des employeurs.
Dans le même ordre d’idées, le refus de la grande majorité des institutions universitaires de reconnaître le surplus de tâches et de compenser formellement à ce titre les chargées et chargés de cours pour les heures de travail supplémentaires réalisées lors des sessions d’hiver et d’été 2020 laisse présager une session d’automne plus difficile que par les années passées. Outre la perte ou l’absence de contrat, la question des droits d’auteur, notamment avec la mise en ligne de cours en format non-présentiel, constitue une autre problématique pour les contractuels que nous sommes.
Guy Dorval
Vice-président aux relations intersyndicales