Le 5 décembre soulignait, cette année, les 50 ans d’existence de notre fédération, 50 ans à défendre les conditions de travail de milliers d’enseignants et d’enseignantes des collèges et universités du Québec. Pour marquer l’événement, une soirée fut organisée, qui a réuni d’anciens présidents et membres des comités exécutifs et au cours de laquelle une vidéo rappelant des moments clés de son histoire a été présentée. Cette soirée fut aussi l’occasion de lancer un ouvrage sur les 50 ans de la FNEEQ : son histoire, ses réalisations et, surtout, l’esprit dans lequel le syndicalisme est envisagé dans notre Fédération, comme en témoigne un extrait de l’introduction par la présidente actuelle, Caroline Quesnel :
« Ce livre raconte une histoire, tantôt tumultueuse, tantôt magnifique, toujours captivante. C’est l’histoire des cinquante années d’existence de la Fédération nationale des enseignantes et enseignants du Québec, née en 1969 de l’union de trois groupes syndicaux. À cette époque, le choix de se joindre à la CSN, une centrale ouvrière, est un geste inédit, rempli de signification. Bien que minoritaires, les enseignantes et les enseignants ont pris le risque de s’engager dans une vision globaliste du syndicalisme qui dépasse largement les frontières et les intérêts de leur profession. Au fil du temps, l’esprit de cet engagement s’est maintenu et l’on peut affirmer que l’ouverture d’esprit et la sensibilité aux causes défendues par d’autres sont sans aucun doute deux grandes qualités qui distinguent la militance de notre Fédération.
Représentant au tout début une soixantaine d’unités syndicales et 2 800 membres, la Fédération n’a cessé de grandir, si bien qu’elle est composée aujourd’hui de 35 000 membres provenant de 100 syndicats. Si l’on considère que le plus petit compte à peine sept membres, et le plus grand, 2 800, on pourrait venir à la conclusion que cette grande famille syndicale est marquée par la diversité. C’est bien l’une de ses forces, puisque nos membres enseignent du préscolaire à l’université, tant au secteur public qu’au secteur privé, tant à l’enseignement régulier qu’aux programmes professionnels et techniques, ce qui donne à notre Fédération une position, un regard et une voix uniques dans le monde de l’éducation au Québec. Or la marque de la FNEEQ est aussi, sinon davantage, sa forte cohésion qui se manifeste à travers la solidarité, toujours renouvelée, à l’intérieur comme à l’extérieur de ses rangs.
Pour souligner cet important anniversaire, le comité exécutif de la Fédération a adopté le slogan «50 ans à faire école par nos luttes ». Il résume bien le dynamisme des membres et le caractère progressiste de nos actions collectives. Lutte pour la place des femmes dans la Fédération, lutte pour la reconnaissance des personnes chargées et chargés de cours, lutte pour le maintien des établissements en région, lutte pour l’autonomie professionnelle et pour la liberté d’expression : la liste des causes défendues et des victoires obtenues est inspirante »*.
Que seraient les chargées et chargés de cours sans une organisation rassembleuse des intérêts communs comme la FNEEQ?
À suivre….
*Source : Fédération nationale des enseignantes et enseignants du Québec, 50 ans à faire école par nos luttes, Montréal, 2019, p. 5-6.