22 novembre 2021 – 21e journée nationale des chargées et chargés de cours – Un bilan

C’est sous le thème Chargé-es d’expertises, Chargé-es d’expériences que s’est tenue la 21e Journée nationale des chargées et chargés de cours[1].

La journée s’est ouverte avec des allocutions de Madame Danielle McCann, ministre de l’Enseignement supérieur, de Monsieur Pierre Cossette, président du Bureau de coopération interuniversitaire, de Madame Maryse Lassonde, présidente du Conseil supérieur de l’éducation, de Madame Caroline Quesnel, présidente de la Fédération nationale des enseignantes et des enseignants du Québec–CSN (FNEEQ-CSN), de Monsieur Vincent Beaucher, président de la FREUQ-CSQ et de Madame Carole Neill, présidente de la CPSU-FTQ. Chaque personne a souligné la contribution essentielle et la qualité du travail des personnes chargées de cours. Il suffit maintenant que la parole passe aux actes…

La programmation très diversifiée commençait par un état de la situation et un portrait des personnes chargées de cours au Québec et au Canada. Animée par Madame Carole Neill, nous avons entendu Monsieur Nicolas Harvey, chargé de cours en sciences sociales à l’Université du Québec en Outaouais et Monsieur Mathieu Vick, conseiller syndical, Syndicat canadien de la fonction publique. Ils nous ont présenté un portrait des personnes chargées de cours, qui elles sont, quels sont leur parcours, leur formation, leur place et leur importance au sein des universités.

La deuxième séance, sous le thème « Faire carrière comme chargée ou chargé de cours : rêve ou possibilité ? », était animée par Madame Christine Gauthier, vice-présidente de la FNEEQ-CSN. Cette fois-ci, les panélistes nous ont exposé leurs réflexions, notamment sur leurs parcours et sur les nombreuses difficultés liées à la contractualisation de nos emplois. Bien que pour certains il s’agisse d’un choix, pour d’autres, de plus en plus nombreuses à s’investir à long terme dans nos universités, l’imprévisibilité des « contrats à contrats » est une entrave significative à leurs aspirations vers une carrière universitaire durable et reconnue. Ainsi nous avons écouté et échangé avec Madame Marie-Josée Bourget, chargée de cours à l’Université Laval, à l’Université d’Ottawa et à l’Université du Québec en Outaouais, Monsieur Ricardo Peñafiel, professeur associé au Département de science politique et chargé de cours au Département de sociologie de l’Université du Québec à Montréal, Directeur du GRIPAL (Groupe de recherche sur les imaginaires politiques en Amérique latine) et Monsieur Marc Gauthier, chargé de cours au Département de biologie à l’Université de Sherbrooke, directeur – Projets spéciaux – Environnement chez WSP. Bien que chaque intervenant ait insisté sur l’amour du métier de chargé de cours, ils étaient aussi unanimes pour en dénoncer la précarité inhérente.

Enfin, la dernière séance nous invitait à réfléchir à l’avenir, notamment dans le contexte du récent rapport sur l’université du futur et sur la place des personnes chargées de cours dans l’université québécoise de demain. Présidée par monsieur Rémi Quirion, scientifique en chef du Québec, la table ronde visait à aborder les défis qu’auront à relever les universités dans l’avenir et à poursuivre les discussions sur les enjeux qui vont toucher l’enseignement universitaire et la recherche au cours des prochaines années, notamment sur le rôle et l’importance des personnes chargées de cours. Les panélistes étaient Madame Marie-Pierre Boucher, professeure en relations industrielles à l’Université du Québec en Outaouais, Madame Diane Gagné, professeure au Département de gestion des ressources humaines et directrice de l’École de gestion à l’Université du Québec à Trois-Rivières, Monsieur Sylvain Marois, chargé de cours en relations industrielles à l’Université Laval et doctorant spécialisé en syndicalisme universitaire, Madame Sylvie Calille, neuropsychologue et psychologue, chargée de cours à l’Université du Québec à Trois-Rivières aux départements de psychologie, des sciences de l’éducation, d’anatomie et de psychoéducation et pour le programme de médecine, et tutrice à la Faculté de médecine de l’Université de Montréal et Monsieur Bruno-Marie Béchard Marinier, recteur honoraire de l’Université de Sherbrooke (recteur de 2001 à 2009), ingénieur-professeur en génie-qualité à la Faculté de génie de l’université de Sherbrooke. Après de brefs exposés, les panélistes ont échangé avec les plus de 100 participants en ligne.

Dans son mot de clôture, soulignons la proposition formelle du scientifique en chef de créer un comité de travail pour réfléchir à l’accès à la recherche (financée et reconnue) pour les personnes chargées de cours intéressées. On estime en effet que plus de 30% des chargées et chargés de cours font ou souhaiteraient faire de la recherche. Ce vaste groupe de chercheurs pourrait contribuer à la recherche universitaire tout en dynamisant notre communauté scientifique. Cette proposition a donc été bien reçue par les organisatrices et les participant.e.s.

Sylvain Marois
Vice-président aux relations intersyndicales

 

[1] Ce bilan est tiré du programme officiel diffusé par la FNEEQ. Il en reprend les grandes lignes.

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