On a réussi à passer au travers! À s’adapter comme on pouvait pour parvenir à faire notre travail pendant cette année hors du commun. À permettre à nos étudiantes et nos étudiants de poursuivre leurs projets de formation universitaire, de cultiver leur désir d’apprendre et de s’engager un peu plus dans l’atteinte de leurs rêves.
Je dois dire que je suis très fière de ma cohorte d’étudiantes et d’étudiants. Je les ai d’ailleurs félicités pour leur persévérance, leur implication et leur courage à poursuivre leur formation malgré les difficultés évidentes vécues en pleine pandémie de Covid-19. C’est important d’avoir des rêves, de les concrétiser, même si la motivation a sans doute été ébranlée par l’isolement, par les défis techniques, par la perte du contact réel avec nos mentors et nos pairs.
Comme enseignante universitaire, j’ai trouvé « l’enseignement en mode non présentiel » (à distinguer de la formation à distance – FAD) parfois difficile, souvent insatisfaisant. Les caméras qui restent souvent fermées rendent particulièrement pénibles l’enseignement synchrone. J’ai lu attentivement les évaluations de mes étudiantes et de mes étudiants, dont j’ai corrigé avec rigueur et engagement les travaux, mais je n’aurai jamais eu l’occasion de voir certains d’entre eux pendant ces quatre longs mois de la session. J’ai mis beaucoup d’ardeur à m’assurer du dynamisme des séances mais, sans tous ces regards curieux et impliqués, je ne saurai jamais vraiment si j’ai fait du bon travail. J’ose croire que oui… sans en avoir la certitude.
On entend parfois que la pandémie aura un impact durable sur le recours aux technologies numériques et sur le développement de l’enseignement à distance dans les universités. Ça me désole. Je ne suis évidemment pas contre l’enseignement à distance – on le fait très bien et depuis de nombreuses années à l’Université Laval, avec le concours et l’excellent travail de nombreuses personnes chargées de cours, d’ailleurs – mais il faudra se prémunir du piège de vouloir répondre à tout prix à la pression clientéliste et au désir de permettre à tout le monde d’assister à des cours sans se déplacer, sans s’impliquer davantage que de regarder des capsules vidéo et de répondre à des questions. Enseigner, c’est aussi partager une expérience commune avec un groupe, persévérer ensemble dans nos apprentissages.
Heureusement, nous avons entendu beaucoup d’étudiantes et d’étudiants dire à quel point elles et ils ont hâte de retrouver leur campus, de retrouver des activités d’enseignement en présentiel, de bénéficier d’un environnement d’études humain et d’avoir près d’eux leurs enseignants. Heureusement, j’entends que notre Université a des visées fort stimulantes pour l’enseignement en présentiel et la vie sur le campus après la pandémie.
Conditions de travail
L’année 2020 a aussi entraîné son lot de négociations pour baliser les conditions de travail et accompagner les chargées et chargés de cours devant cette situation d’enseignement en mode non présentiel. Dans ce contexte exceptionnel, le SCCCUL et le Vice rectorat aux ressources humaines (VRRH) ont signé trois lettres d’entente pour protéger les droits des membres du syndicat. La dernière entente balise ces conditions pour les sessions d’automne 2020 et d’hiver 2021. J’en profite pour vous rappeler que vous avez la possibilité de vous faire payer jusqu’à six heures de formation suivies entre le 15 mars et le 15 septembre 2020 ou encore de faire reconnaître financièrement la surcharge de travail liée à l’adaptation de certains cours.
De l’espoir pour 2021
L’arrivée de la vaccination massive – chapeau à toutes les personnes de notre université qui travaillent sur cette solution au cœur de la résolution de ce problème sanitaire planétaire – nous redonne l’espoir de revoir notre chaleureux campus animé.
Malgré la distance physique, nous sommes toujours ensemble derrière cette mission commune, toujours partie prenante d’une grande université où le travail que nous accomplissons chaque jour est important et essentiel. Au plaisir de vous revoir – pour vrai – quelque part au cours de l’année 2021.
Joyeuses fêtes!
Syndicalement,
Christine Gauthier
Présidente