Avec la fin de cette session d’hiver, nous marquons la fin d’un cycle de négociation qui aura permis de mettre à niveau nos conditions de travail. Nous avons encore un long chemin devant nous, mais certaines avancées méritent d’être soulignées.
Tout d’abord, la stabilisation de l’emploi : les personnes chargées d’enseignement ont désormais la possibilité de bâtir une véritable carrière dans l’enseignement universitaire, sans date d’expiration. Pour les personnes chargées de cours à forfait, les nouvelles opportunités offertes par le programme de perfectionnement ainsi que la possibilité de demander la reconnaissance de PECC (profil d’engagement des chargés de cours) dans plusieurs unités devraient favoriser le développement de carrière à l’intérieur de l’Université tout en permettant à celle-ci de tirer parti de l’ensemble des compétences des personnes chargées de cours.
Ensuite, la protection du pouvoir d’achat : avec des augmentations composées de 22,54% sur 5 ans, la rémunération des personnes chargées de cours de l’Université Laval est maintenant comparable à celle des autres universités québécoises et permet de compenser la perte de pouvoir d’achat que nous avons toutes et tous subie depuis 2021. Il convient de souligner que ces augmentations n’ont été rendues possibles qu’en raison de la mobilisation historique des membres du SCCCUL. Les personnes chargées de cours de l’Université Laval n’ont pas hésité à se mobiliser, que ce soit par la grève ou par leur participation aux activités syndicales, pour démontrer à notre employeur que nous étions sérieux et que nous méritions notre juste part.
Finalement, je voudrais revenir sur le chemin qu’il nous reste à parcourir, car si nous avons fait de grandes percées, la place des personnes chargées de cours dans l’Université reste problématique. En effet, bien que nous soyons le corps enseignant le plus important de l’Université et que nous soyons le corps d’emploi le plus rentable financièrement, nous souffrons d’une sous-représentativité chronique dans l’ensemble des instances de l’Université, notamment celles liées à l’enseignement. De la Commission des études aux assemblées départementales en passant par le Conseil universitaire, partout où l’on discute de l’enseignement et où l’on prend des décisions le touchant, notre présence devrait être représentative de notre contribution dans l’Université. Parce qu’à l’université l’enseignement, c’est d’abord nous!
Je vous souhaite une bonne fin de session et de pouvoir rapidement profiter du beau temps !
Louis Émond
Président