Naviguer dans le brouillard en attendant une éclaircie

Personne ne sait encore quand, ni comment, nous pourrons retourner à l’Université. Après une session entièrement à distance cet été, dans quelles dispositions pourrons-nous enseigner cet automne tout en respectant la santé et la sécurité au travail ainsi que les mesures de santé publique? À quel degré de contraintes devrons-nous faire face pour tenir compte de l’exigence de distanciation sociale et adapter nos classes en conséquence?

Chose certaine, l’Université Laval a bien l’intention de poursuivre sa mission d’enseignement, malgré le contexte de la pandémie, et nous saluons cette décision. Comme chargées et chargés de cours, nous faisons partie du cœur de la mission de l’Université Laval. D’ailleurs, la collaboration de toutes et de tous dans cette fin de session d’hiver 2020 marquée par le réaménagement temporaire de nos cours en présentiel a été remarquée et chaleureusement saluée par la direction. Après tous ces efforts productifs, nous souhaitons poursuivre cette collaboration à la mission d’enseignement, malgré le contexte difficile imposé par la pandémie. À l’automne, nous voulons être dans les rangs de ceux et celles qui contribueront à la formation des étudiantes et des étudiants. Évidemment, il est impératif de maintenir des conditions de travail respectueuses pour les enseignantes et enseignants ainsi que pour les étudiantes et étudiants. L’évolution de la situation nous dira ce que devront être les conditions dans lesquelles nous pourrons enseigner. Mais il nous semble que des classes virtuelles surchargées ne sont pas une option viable pour le maintien de la qualité des diplômes.

Nous poursuivons nos échanges hebdomadaires avec la direction. À l’instar de la rectrice Sophie d’Amours, nous sommes d’avis que, malgré ces jours difficiles, l’enseignement supérieur reste et restera un joueur social majeur pour la reprise des activités dans la société et que l’Université demeure une institution incontournable qui contribuera à la redéfinition des balises sociales et économiques ébranlées par l’ampleur de la crise que nous traversons. L’Université, parce qu’elle nous permet de travailler collectivement à redéfinir un nouvel ordre mondial au moyen de l’enseignement supérieur, sera au cœur de cette transition.

Christine Gauthier
Présidente

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