En aout prochain, l’Espace éducation du Forum social mondial sera un lieu de réflexion et de débats intenses autour de questions touchant l’enseignement supérieur et le contexte politique néolibéral actuel. Dans le cadre des activités organisées pour l’évènement se tiendra un atelier du Regroupement université de la FNEEQ-CSN, auquel participera activement la délégation du SCCCUL. Des représentants d’autres universités d’ailleurs dans le monde feront également partie du panel.
Le titre de l’atelier – La contractualisation et la collégialité dans l’enseignement universitaire à l’heure de la mondialisation néolibérale – situe d’emblée quels seront les axes de la discussion proposée aux participants. Par exemple, en ce qui concerne la contractualisation et ses effets : comment évoluent les conditions de travail des enseignants universitaires contractuels dans le contexte des politiques néolibérales mises de l’avant par maints gouvernements dans le monde? Quel est l’apport de la syndicalisation pour ce corps d’emploi? Quelles sont les luttes menées en vue d’une meilleure reconnaissance? Quelle contribution les enseignants contractuels apportent-ils au monde de la recherche universitaire?
De ces questions entourant la contractualisation découle une réflexion nécessaire sur la place que l’on reconnait (ou pas) aux enseignants contractuels dans les institutions universitaires. C’est pourquoi on propose aux participants de se pencher sur le problème de la collégialité au sein de la gouvernance universitaire. Comment la notion de gouvernance a-t-elle évolué, notamment sous l’effet des politiques néolibérales? Comment se qualifient, sous l’angle de la collégialité, les relations entre les enseignants contractuels et les professeurs-chercheurs, les dirigeants et les administrateurs des universités?
Toutes ces questions ont pour but de construire un état de la situation élaboré sur la base de témoignages, de faits concrets, de documents officiels (comme les conventions collectives) et d’analyses critiques afin, d’une part, de trouver des solutions qui améliorent les conditions de travail des enseignants contractuels et, d’autre part, « d’organiser la résistance contre les dérives de la bureaucratisation néolibérale et les effets de la marchandisation de l’enseignement supérieur, auxquels nous assistons aujourd’hui » (1).
Enfin, l’une des ambitions des organisateurs de ce panel est « de soumettre à l’assemblée de convergence de l’Espace éducation du FSM une déclaration universelle des droits et des devoirs des institutions d’enseignement supérieur », dont la responsabilité est de former « les nouvelles générations de citoyens et de les doter d’outils d’analyse critique » de manière à ce qu’elles participent à l’évolution de l’humanité en fonction de valeurs de justice sociale et de préservation de notre environnement (2).
Anne Beauchemin
V.-p. aux communications
(1) Source : « Appel à participation, Atelier du Regroupement université FNEEQ-CSN », juin 2016.
(2) Source : ibid.
