Un message récent de M. Robert Beauregard, vice-recteur exécutif et vice-recteur aux études et aux affaires étudiantes, rappelle à la communauté universitaire que « ce n’est pas le souhait [de l’Université Laval] de devenir à long terme une université exclusivement de formation à distance » et que « l’expérience étudiante en présence, sur le campus, fait définitivement partie de notre identité ». Le vice-recteur s’explique davantage dans une vidéo qui vante les bienfaits d’une formation à la fois à distance et en présence, faisant une large place aux contacts humains :
Voyez le message du vice-recteur Robert Beauregard dans cette vidéo
Depuis quelques années, l’Université Laval est au premier rang des universités canadiennes offrant une formation à distance (FAD). Ce type de cours, avec toutes ses variantes (synchrone, asynchrone, hybride, co-modale) a eu une croissance que l’on peut qualifier d’exponentielle, le nombre de cours offerts chaque année augmentant de façon marquée. Le contexte actuel de la pandémie a certainement donné raison à ce choix, qui a permis à l’Université Laval (et à d’autres universités) d’offrir à la majorité de ses étudiantes et étudiants la possibilité de terminer la session d’hiver à distance.
En souhaitant avoir un campus à la fois en présence et à distance, la direction de l’Université Laval a sans doute entendu les critiques plus ou moins récentes de nombreux étudiants et étudiantes jugeant avoir trop de cours à distance et ce, trop tôt dans leur formation. Bien que flexible et adaptable à différents contextes de vie, ce type de formation ne convient pas à tous et à toutes et ne répond pas à tous les besoins, notamment à celui de relations informelles et conviviales entre étudiants qui font de la vie universitaire une étape importante et inspirante, marquée par l’émulation et l’accomplissement de soi-même.
Dans cette perspective, une question demeure : quel est le point d’équilibre souhaitable entre les cours à distance et en présence pour que la formation des étudiants et étudiantes devienne cette « expérience » inspirante et marquante? Comment trouver ce point d’équilibre pour chaque discipline et à partir de quels critères, outre ceux d’ordre pédagogique? À l’heure où d’autres universités veulent aussi augmenter l’offre de formation à distance, cette réflexion s’avère cruciale.
Anne Beauchemin
vice-présidente aux communications