La Fondation de l’Université Laval a organisé, du 13 au 21 octobre, la Semaine UL pour toujours. Le but était d’offrir à la communauté universitaire l’occasion de « célébrer son sentiment d’appartenance » envers l’institution. Cette intention est louable, certes, mais elle suscite quelques réflexions.
Éprouver un sentiment d’appartenance à l’égard d’un milieu de travail est un élément positif dans la vie du personnel d’une institution. Mais ce sentiment ne naît pas d’emblée : il se construit plutôt au fur et à mesure que se développent les rapports humains et que s’installe un rapport de confiance s’appuyant sur une bonne intégration et sur les rétroactions des collègues et des supérieurs hiérarchiques. Éprouver un sentiment d’appartenance repose ainsi sur le sentiment d’occuper une place en propre au sein de l’institution et que le rôle que nous y jouons est apprécié.
Depuis un an, votre syndicat a entrepris des actions dans le but de mieux faire connaître qui sont les chargées et chargés de cours, quelles sont nos compétences et nos champs d’expertise au moyen d’une série d’affiches. Plus récemment, un mémoire sur la situation des chargées et chargés de cours à l’Université Laval a été déposé dans le cadre de la consultation sur la reconnaissance du personnel, menée par le Vice-rectorat aux ressources humaines. À la suite de la présentation de notre engagement dans cette consultation, les membres réunis en assemblée générale ont convenu d’appuyer cette démarche, signalant de ce fait sa pertinence :
« Il est proposé que l’Assemblée générale du SCCCUL appuie l’équipe syndicale dans sa volonté d’obtenir des gestes concrets dans le sens d’une plus grande reconnaissance des chargées et chargés de cours et de leur contribution essentielle à la mission d’enseignement, de recherche et de création de l’université. »
Oui, pour célébrer notre sentiment d’appartenance, mais il faut d’abord faire en sorte qu’il puisse naître et se développer.
Anne Beauchemin
Vice-présidente aux communications
