Gérard m’a donné mon premier cours au début des années 2000 et nous avons rapidement sympathisé. Sans le savoir, je suivais alors un peu le même parcours que lui, retour aux études en communication publique dans la trentaine, travail au Centre d’études sur les médias (CEM), puis passage à l’enseignement. Lorsque je travaillais au CEM, Gérard passait presque chaque semaine à mon bureau pour discuter des dernières nouvelles et tendances médiatiques. Quand j’ai commencé l’enseignement, nous avons souvent parlé de pédagogie et de nos relations avec nos étudiant-e-s. Il faut savoir que malgré une certaine réserve, sa porte était toujours grande ouverte à ses collègues et à ses étudiant-e-s.
Depuis l’annonce de son décès, les témoignages ont été nombreux, tant de la part de ses collègues que des étudiant-e-s. Dans ces témoignages voici comment il a été décrit. Pilier de notre département, spécialiste de l’intégration des technologies dans la formation, enseignant passionné et dévoué, collègue généreux, personne d’une très grande délicatesse et humanité, pédagogue compréhensif et capable d’adaptation, promoteur de la réussite de ses étudiants, enseignant cool, ayant la patience d’expliquer les notions les plus difficiles en s’assurant que l’on comprenne, à l’écoute de ses étudiant-e-s. C’est donc autant les nombreuses qualités de la personne que de l’enseignant qui ont été soulignées. Je mentionne aussi qu’en dépit d’un horaire chargé, il trouvait souvent le temps de venir participer aux instances du SCCCUL ou sinon de nous écrire parfois une remarque, un conseil ou un encouragement quand il ne pouvait être présent.
Le vendredi 13 mars, juste avant la fermeture de l’UL, je suis passé récupérer quelques documents au département. Même s’il était en conversation à la porte d’un bureau, il a pris le temps de se retourner pour me saluer. Je lui ai mis la main sur l’épaule pour lui répondre. J’étais loin d’imaginer que ce serait le dernier salut que je pourrais lui faire. J’ai longtemps cherché comment conclure ce court texte, mais je crois que je ne peux faire mieux que la très belle formule d’un collègue professeur : « Gérard est parti à pas de course, en laissant derrière un flambeau qui restera toujours allumé dans le coeur de tous ceux et celles qu’il a fréquentés. Je suis chanceux d’en faire partie ».
Bonne route Gérard !
Nicolas Saucier, chargé de cours
Département d’information et de communication
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