Gérard, ami et partenaire d’entraînement

Plusieurs d’entre nous connaissions Gérard Leclerc comme collègue de travail à l’université. Pour ma part, j’ai vraiment connu Gérard en 2006 lorsque j’ai adhéré au club de course dont il était le président à l’époque. Lors de mon arrivée dans ce club, je fus agréablement surpris de l’organisation et du fonctionnement du club. J’ai vite compris pourquoi. Comme pour son travail de chargé d’enseignement, Gérard prévoyait avec minutie tous les petits détails (horaire et parcours des sorties, encadrement, activités sociales, etc.). Chaque dimanche, il préparait avec soin le par courir, l’info lettre du club, que nous lisions avec plaisir même si, parfois, la longueur pouvait être impressionnante. Étant donné que nous sommes du même âge et de vitesse comparable, je m’entrainais régulièrement avec lui et nous avons eu l’occasion de faire quelques courses ensemble, dont des marathons. Bien que fier compétiteur, lors des courses, la rivalité entre nous était saine et très amicale soit celle de vrais amis. Gérard n’hésitait pas à aider pour que l’un et l’autre puisse offrir le meilleur de soi-même, peu importe le résultat. Sa foulée était très fluide et il semblait flotter, même lorsqu’il était en fin de course. Quel coureur!

Gérard a aussi organisé des courses, dont L’Éveil des Plaines, et mis en place le Circuit régional des 10 km. Il était une personne très organisée et exigeante pour lui-même. Pas de demi-

mesure ! Je n’ai pas besoin de vous mentionner qu’il planifiait tout scrupuleusement pour que la journée de l’évènement soit une réussite sur toute la ligne. Il était aussi exigeant pour ceux et celles qui le côtoyaient. Par contre, il était énormément reconnaissant et il recevait, à ses frais, de 25 à 30 personnes bénévoles au restaurant pour souligner la réussite de l’évènement. Moi et son ami Étienne savions qu’il ne générait pas de bénéfice avec les inscriptions, mais il était hors de question de ne pas y être. La présence de tous était le cadeau qu’il s’offrait et chacun recevait un mot personnalisé dans une enveloppe, voire un petit cadeau à la suite de tirages. Les dernières années de L’Éveil, il donnait une petite plaque commémorative à l’un des bénévoles. J’ai reçu la dernière qu’il a offerte et je la conserve encore plus précieusement.

En plus de le côtoyer dans nos activités de coureur, nous partagions des soupers, des sorties en raquette, etc. avec un petit groupe de la communauté de coureurs. Gérard arrivait souvent avec une petite surprise et, surtout, fils et frère d’agriculteur, avec des produits locaux.

Tu connaissais le respect que j’avais pour toi comme personne et comme coureur, merci Gérard d’avoir été présent dans ma vie.

Guy Dorval
Vice-président aux relations intersyndicales

À lire aussi : Ian Bussières, « Gérard Leclerc : un pilier de la course à pied s’est éteint », Le Soleil, 26 mars 2020

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