Au début de septembre, trois membres du conseil exécutif ont assisté à une rencontre virtuelle avec la députée libérale, madame Christine St-Pierre, qui est la porte-parole en enseignement supérieur du côté de l’opposition. Cette rencontre visait une mise à jour de sa compréhension de la situation vécue par les chargées et chargés de cours dans les universités.
Ce fut pour le SCCCUL l’occasion de lui faire part de diverses préoccupations. Dans le contexte de la pandémie actuelle, nous lui avons exprimé nos craintes face à une dégradation de l’enseignement en raison de la taille des groupes dans plusieurs cours offerts à distance ou en non-présentiel. Avec la prolifération de ce type d’enseignement, nous sommes très préoccupés par les impacts potentiels sur la relation pédagogique entre les enseignants et les étudiants, relation qui constitue le pilier d’une bonne formation universitaire.
Autre sujet abordé, le problème structurel de la précarité de notre corps d’emploi et le manque de ressources financières dédiées aux personnes qui se consacrent à l’enseignement universitaire. L’enseignement au 1er cycle, où l’on retrouve une majorité de chargées et chargés de cours, devrait être davantage reconnu, valorisé et financé avec des ressources adéquates.
Une autre de nos préoccupations, qui déborde de la situation liée à la COVID-19, concerne le projet de eCampus qui menace la diversité de la formation offerte actuellement dans les universités du Québec. Que deviendra, en effet, la formation universitaire si le choix des méthodes pédagogiques et l’étude d’une matière ou d’un sujet donné devient uniforme et standardisée? Est-ce l’université du futur que nous souhaitons?
Nous avons discuté également du problème du droit d’auteur, qui gagne en importance avec la prolifération de sites dédiés au partage de notes de cours, de vidéos et d’activités pédagogiques conçus et réalisés par des enseignants et qui, normalement, devraient être protégés par le droit d’auteur. Nous avons fait valoir que le partage illicite de ces documents est une atteinte directe à nos droits et qu’il faudra une stratégie nationale pour contrer ce problème de plus en plus envahissant en enseignement supérieur.
Nous remercions madame St-Pierre pour son écoute tout au long de cet échange.
Anne Beauchemin
Vice-présidente aux communications