Comme à chaque fin de session et à chaque fin d’année, c’est l’occasion de dresser des bilans. Pour le SCCCUL, la dernière année a surtout été marquée par la négociation de notre nouveau contrat de travail. Si l’année s’était somme toute bien amorcée à la table de négociation, il n’a pas fallu longtemps avant que des blocages notables ne surviennent. Autant sur l’encadrement de nos tâches, le mode d’attribution et la précarité qu’elle induit, que sur notre rémunération.
Depuis juin dernier, nous n’avancions plus. La partie patronale refusant toute proposition visant à rendre notre travail plus prévisible et demandant même, pour les personnes chargées de cours à forfait, des reculs sur l’attribution des tâches liées à l’enseignement. Même philosophie pour les personnes chargées d’enseignement : la partie patronale voulant pouvoir mettre fin aux contrats ou les modifier dans des délais plus courts que ceux prévu à l’ancienne convention.
Et du côté de la rémunération, non seulement la partie patronale refuse de compenser l’alourdissement de la tâche d’enseignement que tous et toutes reconnaissent pourtant, mais elle ne veut même pas couvrir la baisse de pouvoir d’achat que nous subissons depuis 2021, ni s’engager à augmenter les salaires en fonction de l’inflation.
Après notre mobilisation de la dernière session, la partie patronale a dû sentir que la pression augmentait. C’est sans doute pourquoi elle a réclamé l’intervention d’une personne conciliatrice. S’il ne s’agit pas d’une mauvaise chose en soi, au contraire, cette demande, puisqu’elle émane de la partie patronale, semble indiquer que cette dernière a la volonté de régler, mais que, seule, elle n’en a pas les moyens.
Si la demande de conciliation, à ce moment-ci de la négociation, nous a déçus car nous pensions pouvoir encore avancer à la table, elle n’en demeure pas moins une étape charnière dans la négociation. Car, en général, la conciliation exerce un effet accélérant sur les négociations. Cela ne signifie évidemment pas que nous n’aurons pas à mettre de la pression sur la partie patronale cet hiver. Il reste encore beaucoup à régler.
Mais cette période d’attente, avant la rencontre avec le conciliateur qui a été nommé au dossier, permettra à la partie patronale de sortir de son blocage et de préparer une véritable offre pour les personnes chargées de cours. Une offre qui prend en compte le contexte économique dans lequel nous vivons et qui reconnaît concrètement le caractère essentiel de notre travail.
C’est, du moins, ce que nous pouvons nous souhaiter pour la nouvelle année.
Bonne fin de session à tous et toutes, et à bientôt, au retour des Fêtes, pour la suite!
Louis Émond
Président