Planifier l’année 2016 2017 : une réflexion cruciale est amorcée!

Notre équipe a été officiellement complétée lors de l’assemblée générale d’avril par l’élection du trésorier, des membres du comité de négociation et d’un nouveau vice-président à la vie syndicale (Équipe). C’est une équipe sensiblement rajeunie, ce qui est un bon signe pour la relève syndicale. Avec les nouveaux venus au sein de l’équipe, c’est une période d’adaptation et d’apprentissage qui commence, où chacun devra collaborer pleinement avec tous ceux et celles qui en font partie. Il faut en effet apprendre à se connaitre dans un contexte où les tâches et les responsabilités de chacun seront bien définies. Pour faire le point sur toutes ces questions, nous avons tenu notre réunion d’équipe annuelle les 20 et 21 juin. La première journée a été consacrée aux membres du Conseil exécutif et la seconde a réuni, en plus du CE, les membres du comité des relations du travail (CRT) et du comité de négociation.

Cette réunion annuelle est importante dans la vie de notre équipe. C’est à ce moment que nous discutons du bilan de l’année écoulée et que nous jetons les grandes lignes du plan d’action pour l’année à venir. La période actuelle est particulièrement marquée par la préparation de la négociation qui devrait débuter au mois de janvier 2017. Nos tâches s’en trouvent donc augmentées et complexifiées. C’est d’ailleurs pour peaufiner davantage l’élaboration de ce plan d’action que nous avons décidé de poursuivre la réflexion lors d’une journée de travail qui se tiendra au mois d’aout, peu après la réouverture du bureau. Notre objectif est de présenter les grandes lignes de ce plan d’action à une réunion du conseil syndical prévue au début de septembre.

Nous participerons aussi, du 29 au 31 aout, à trois jours de formation à la négociation organisés par la FNEEQ. Participeront à cette formation les membres du conseil exécutif et du comité de négociation, les délégués syndicaux, les membres du comité d’information et de mobilisation, les agents des relations du travail (CRT) ainsi que nos deux conseillers syndicaux – Pierre R. Lachance pour la mobilisation (CCQCA-CSN) et Jonathan Leblanc pour la négociation (FNEEQ). Cette formation nous aidera à concentrer notre énergie de manière plus efficace, en peaufinant nos compétences en matière de négociation, afin de commencer la session d’automne du bon pied avec une équipe syndicale motivée, militante, solidaire et tournée vers notre principal objectif : défendre et améliorer les conditions de travail des chargées et chargés de cours de l’Université Laval par une nouvelle convention négociée.

Il faudra apporter une attention particulière à la budgétisation de nos activités syndicales. En effet, la baisse substantielle de la masse salariale des chargées et chargés de cours − de près de 9 % pour l’année 2015‑2016 − ampute nos revenus d’une somme appréciable. Heureusement, notre organisation a été prévoyante et s’est dotée d’un important fonds de négociation, constitué au fil des années à même vos cotisations syndicales et qui ne peut être utilisé qu’en périodes de prénégociation et de négociation. Il va de soi que nous ferons usage de ce fonds avec prudence, efficacité et imagination, en mettant toutes les décisions prises au service des revendications que nous aurons collectivement décidé de défendre face à l’administration lavalloise. Nous aurons à débattre en instances (CS et AG) des règles qui régiront l’utilisation de ce fonds pendant la négociation, notamment en ce qui concerne les allocations versées aux membres en cas de grève générale, voire de lockout. Ces décisions seront prises lors des assemblées générales organisées en vue de l’adoption du cahier de demandes syndicales du SCCCUL.

Je ne peux achever cet éditorial sans partager avec vous une crainte que nous avons depuis quelque temps et qui semble se concrétiser de plus en plus. Cette crainte concerne les relations de travail que nous avons avec nos vis-à-vis du Vice-rectorat aux ressources humaines (VRRH). En effet, on peut constater un certain durcissement de la position de l’employeur, qui se traduit par une utilisation croissante et démesurée de mesures disciplinaires qui portent atteinte à l’exercice de notre liberté académique. Doit-on interpréter ce nouveau comportement de l’employeur comme un signe que la prochaine négociation sera particulièrement difficile quant aux questions qui touchent l’exercice de notre métier d’enseignant universitaire ou comme un refus net de toute collégialité dans les relations de travail?

Nous aurons à discuter de ces problèmes lors des assemblées d’unités prévues à l’automne 2016, qui constitueront une étape préparatoire de première importance pour l’élaboration de notre cahier de demandes syndicales. Votre participation à ces rencontres sera déterminante. Plus vous serez nombreux, plus les informations recueillies nous aideront à exposer dans le document final la juste réalité des chargées et chargés de cours ainsi que la diversité des situations vécues au sein de vos unités respectives.

Puma Freytag
Président

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