Le 4 octobre dernier, l’Université Laval a présenté aux syndicats son rapport sur le bien-être et la santé au travail, enquête qui a été pilotée par la professeure Manon Truchon de l’École de psychologie.
Sur environ 1790 répondants (dont 537 pour le personnel professionnel, 599 pour le personnel de soutien et 289 pour les professeurs), des données ont été recueillies auprès de 91 chargés de cours et chargés d’enseignement.
Même s’il faut analyser ces résultats de manière très prudente en raison de la faible participation des chargées et chargés de cours ― symptôme d’un faible sentiment d’appartenance? d’une relation pas suffisamment soutenue entre l’UL et ses chargés de cours? ―, quelques faits saillants ressortent de cette enquête :
- par rapport à l’ensemble des travailleurs sondés sur le campus universitaire, le facteur « ressources organisationnelles » (i.e. culture éthique, gestion du changement, leadership et reconnaissance, sécurité psychologique, soutien des collègues) est moins élevé pour les chargés et chargées de cours (49% contre 54%);
- le score pour les « ressources occupationnelles » (i.e. l’autonomie, le développement des compétences, la satisfaction au travail et le sens du travail) est un peu plus élevé que celui observé pour l’ensemble du campus (78% contre 75%);
- Le taux de détresse psychologique, mesuré par le sentiment de détresse, l’irritabilité et l’atteinte à la mémoire, est quant à lui identique aux autres, soit 14%.
Comparativement aux études qui portent sur le bien-être au travail des travailleurs et travailleuses de l’ensemble du Québec, touchés à 18% par la détresse psychologique, les résultats à l’Université Laval sont un peu moins alarmants. Tout de même, l’Université dit vouloir améliorer ses résultats et intervenir rapidement auprès des milieux de travail où des problématiques plus vives sont observées. L’objectif visé: que les questions de santé et de bien-être au travail, soient communiquées aux gestionnaires afin d’être traitées avec sérieux, de façon à améliorer les pratiques et à agir en amont plutôt qu’en aval.
Les résultats spécifiques seront dévoilés lors de rencontres prévues au sein des unités départementales et facultaires. Nous vous invitons à y assister pour prendre connaissance des résultats détaillés concernant votre milieu de travail.
Christine Gauthier
Présidente