Voilà, les jeux sont faits! L’avenir de notre université repose maintenant et pour les cinq prochaines années sur les épaules de Sophie D’Amours et de son équipe. Ses propositions de bâtir « ensemble l’avenir » et de développer un nouveau mode de gestion universitaire – plus transparent, plus collectif et basé sur la confiance – a su rallier la majorité des membres du collège électoral.
Ce changement de garde survient juste au moment où le syndicat s’apprête à déposer les demandes de ses membres pour la prochaine convention collective. Un document que nous avons élaboré ensemble et qui regroupe, justement, nos propositions pour l’avenir, que l’on souhaite plus radieux.
La course au rectorat aura été l’occasion de faire connaître à madame D’Amours plusieurs enjeux importants pour les chargées et chargés de cours. En premier lieu, la nécessité d’une plus grande reconnaissance institutionnelle de notre collectif. Alors que notre syndicat fête son 30ème anniversaire, notre travail d’enseignement, pourtant au cœur de la mission fondamentale de l’université, demeure insuffisamment reconnu, toujours extrêmement précaire et soumis à des aléas de toutes sortes. Si madame D’Amours reconnaît que l’expertise spécifique des chargés de cours est importante dans la formation des étudiants, il faudra aussi trouver des solutions pour assurer une plus grande stabilité d’emploi.
En deuxième lieu, alors que la nouvelle rectrice souhaite enrichir et diversifier « l’expérience étudiante », nous croyons que, pour y parvenir, il sera primordial d’assurer la qualité et la diversité de la formation en évitant, notamment, de surcharger les classes et en offrant un choix de cours à option bonifiant réellement la formation des étudiantes et étudiants. En troisième lieu, sur les possibilités de carrière, madame D’Amours s’est engagée à valoriser toutes les carrières académiques et à favoriser les « passerelles » entre les corps d’emploi, par exemple en permettant à des chargés et chargés de cours qualifiés d’avoir accès à des postes de professionnels, de cadres ou de professeurs. Elle maintient que notre institution a tout à gagner à privilégier les candidatures à l’interne, à soutenir la formation continue et à valoriser la mobilité des personnes déjà pleinement engagées dans la mission de l’Université Laval.
Finalement, en matière de saines relations de travail, madame D’Amours souhaite favoriser un dialogue continu avec les syndicats et soutenir le développement de relations de travail constructives, évolutives et efficaces, dans un mode d’ouverture plutôt que dans une « logique de convention ». Si l’idée de ne pas attendre la fin d’une convention pour entamer des discussions franches entre les parties est intéressante, il faudra toutefois éviter le piège de négocier à la pièce nos conditions de travail et pouvoir continuer à défendre une vision globale de notre contrat de travail.
Nous espérons maintenant que l’ouverture manifestée lors des échanges que nous avons eus avec la nouvelle rectrice se concrétisera par des actions permettant de valoriser et de mieux reconnaître notre travail et notre rôle au sein de la communauté universitaire. Nous souhaitons que le dialogue entamé se poursuive de façon à construire (enfin) une vraie place pour les chargées et chargés de cours à l’Université Laval.
Christine Gauthier,
Présidente