Lors d’une conférence en ligne tenue le 1e mars dernier, organisée par le Comité de la condition féminine du Syndicat des travailleuses et travailleurs de la CSN (STTCSN), madame Hélène Langevin nous a présenté la Maison Simonne Monet Chartrand , située à Chambly. Fondée en 1984, il s’agit d’une maison d’hébergement qui peut accueillir jusqu’à 16 femmes victimes de violence conjugale avec leurs enfants et qui fait également des suivis individuels externes. Madame Langevin a mis en évidence les valeurs de bienveillance, de responsabilité, d’équité et d’authenticité à partir des exemples concrets de soutien et d’accompagnement auprès de nombreuses femmes ayant besoin de refuge. Elle a aussi souligné la sensibilisation par les relations avec la communauté qui passe entre autres par des formations.
Le contenu des formations est très riche. Par exemple, comment savoir distinguer la chicane de la violence conjugale? Il faut repérer quelques signes. Est-ce que le but est de contrôler l’autre à tout prix en se servant des agressions intentionnelles et stratégiques ? Est-ce que la victime a peur de réagir ? Est-ce que l’agresseur s’explique ou se justifie en utilisant des circonstances atténuantes comme l’alcool, le stress ou son triste passé ? Nous apprenons également ce qu’est l’escalade de la violence par niveau de gravité (psychologique, verbale, cyber violence, sexuelle, spirituelle, économique, économique, physique, féminicide) et ce qu’est le cycle vicieux de la violence conjugale. Ce dernier est composé de : 1. climat de tension (accès de colère); 2. crise/violence (agressions); 3. justification/culpabilité (l’agresseur trouve des excuses) et 4. lune de miel (l’agresseur demande pardon, ou menace de suicide). Une manière de communiquer de manière consciente et non violente passe par l’expression de soi et l’empathie à l’autre. En parlant de la prévention de l’homicide du partenaire intime, Madame Langevin nous a fait connaître le travail de Sentinelles, déjà souligné par Christine Gauthier dans ce numéro, en nous précisant qu’un beau programme de sensibilisation a été conçu pour nous aider à mieux comprendre ce qui se passe dans la tête d’un homme agresseur et dans la tête d’une femme victime de violence conjugale. Ne restons donc pas indifférents. Affichons le hashtag #reperezlessignes et informons-nous pour être mieux préparé.es quand il s’agira de venir en aide.
Solidarité.
Marta Teixeira
Vice-présidente aux communications