États généraux de l’enseignement supérieur : Un succès de participation et de mobilisation!

Plus de 500 personnes ont participé aux États généraux de l’enseignement supérieur qui se sont tenus récemment à l’Université Laval. Une telle participation en dit long sur la mobilisation des différents acteurs du milieu de l’enseignement supérieur, de plus en plus inquiets des décisions qui sont prises aux niveaux politique, administratif et au plan de l’administration des établissements d’enseignement. Les transformations actuelles des établissements d’enseignement collégial et universitaire deviennent des plus apparentes et en laissent plus d’un songeur. Après avoir pris le pouls de ces changements, une question est ressortie de cette rencontre. Quel avenir voulons-nous pour l’enseignement supérieur et dans quel environnement institutionnel voulons-nous enseigner, étudier ou travailler? Fait à noter : c’était la première fois que des États généraux de l’enseignement supérieur étaient organisés par les acteurs mêmes du milieu de l’éducation, à la différence de ceux de 1995, par exemple, qui étaient une initiative gouvernementale.

Au total, plus de 67  panélistes sont venus exposer leurs analyses des besoins, des attentes et des problèmes actuels dans une riche programmation. Une table ronde sur Les grands enjeux en enseignement supérieur au Québec, a ouvert les activités et a mis la table pour les débats à venir.

Le financement, les missions des institutions d’enseignement, l’accessibilité aux études sont des sujets cruciaux et fondamentaux qui ont été abordés lors des conférences. Des ateliers se sont penchés sur des questions plus spécifiques, dont certaines sont particulièrement problématiques : la liberté académique et la liberté d’expression dans un contexte institutionnel de plus en plus autoritaire, les conditions de la recherche, l’éducation populaire et la formation continue, les perspectives féministes en enseignement supérieur, la formation à distance, la nécessité d’une loi-cadre pour affirmer la conception de l’université comme service public, la marchandisation et ses avatars (concurrence, clientélisme et assurance-qualité) et, enfin, la précarité et la contractualisation croissantes en enseignement et en recherche. Ce sont tous des sujets qui nous concernent directement en tant que chargées et chargés de cours.

D’autres ateliers, par le biais de questions sur l’accessibilité aux études en région, les parcours atypiques, ou encore l’enseignement collégial, ont davantage visé les étudiants. Un atelier sur la valeur des diplômes au collégial leur a d’ailleurs été offert. Tous ces ateliers, tenus dans des salles bondées, ont bien préparé les esprits pour la plénière du samedi matin où de nombreuses personnes ont pris la parole pour exprimer leur point de vue ou encore pour relater leur expérience d’une situation donnée.

Le plus impressionnant de cette matinée a été de voir émerger une volonté commune de changement, ainsi qu’un désir de prendre une place réelle dans les décisions portant sur l’orientation de l’enseignement supérieur, les institutions dans lesquelles nous œuvrons et le travail que nous accomplissons, jour après jour, auprès des étudiants.

Le slogan que nous défendons depuis quelques années, « Quelle université voulons-nous? », est plus que jamais pertinent.

 Plus de détails sur le contenu des ateliers et des conférences seront publiés dans l’Info-SCCCUL.

Anne Beauchemin
Vice-présidente aux communications

 

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