Portrait de Claude Rioux

C’est avec grand plaisir que je vous présente Claude Rioux, chargé de cours au Département de physique, de génie physique et d’optique de la Faculté des sciences et de génie.

Claude est originaire de Mont-Joli situé dans la belle région du Bas St-Laurent et de la zone touristique de la Gaspésie. Il a fait ses études collégiales au Cégep de Rimouski en Sciences pures et appliquées (Sciences de la nature). De ma perception, c’est le profil le plus difficile au niveau collégial !

Parcours académique universitaire

Il détient un baccalauréat en physique, une maîtrise et un doctorat en physique nucléaire appuyé d’une bourse de la Direction des Études Supérieures – Québec. Enfin, après ses études de troisième cycle, il obtient une bourse postdoctorale du Conseil de recherches en sciences naturelles et en génie (CRSNG) du Canada pour une séjour de deux ans afin de faire de la recherche au Laboratoire Lawrence Berkeley de l’Université de Californie, situé sur la rive « est » de la Baie de San Francisco.

Qu’est-ce que la physique nucléaire ?

La physique nucléaire est l’étude et la description de l’ensemble des phénomènes physiques du noyau de l’atome, plus précisément de la façon dont les nucléons (protons et neutrons) réagissent entre eux ou avec d’autres noyaux. Comme on est dans l’infiniment petit, pour la décrire on mesure l’énergie en utilisant des outils mathématiques de la mécanique quantique.

Saviez-vous que les pionniers en physique nucléaire Henri Becquerel (découverte de la radioactivité spontanée (1896) et Pierre & Marie Curie (recherche sur les phénomènes de la radiation) ont partagé le prix Nobel de la physique en 1903 et Marie Curie a reçu le prix Nobel de chimie en 1911 pour la découverte du polonium et du radium (1898) ?

À quoi sert l’étude des réactions nucléaires ?

Les applications nucléaires sont multiples, les deux grands domaines les plus connus sont : la production d’énergie à des fins militaires, par exemple la bombe atomique (bombe H), ou utilitaires comme la production d’électricité par les centrales nucléaires ainsi qu’en médecine : la radiologie et la radiothérapie.

D’où vient ce grand intérêt pour la physique ?

Claude est le sixième enfant d’une famille de douze, élevé en milieu rural avec une mère dotée d’une grande curiosité d’apprendre et d’un père ingénieux. Sa mère prenait plaisir à accompagner ses enfants pour les leçons et devoirs au quotidien. Son père, afin d’être plus efficace pour les travaux de la ferme, a construit, pour ne pas dire inventé, une « machine » pour accélérer l’ensilage.

Dès son plus jeune âge, Claude démontre une grande curiosité au fonctionnement des « choses » et grâce à une grande capacité d’observation, il saisit facilement les phénomènes naturels. D’ailleurs son émission préférée était La vie qui bat, la première série télévisée pour les jeunes consacrée aux sciences naturelles. Pour ne citer qu’un exemple, tout jeune après avoir tenté de lancer une fronde (comme dans l’émission Thierry la Fronde) et avoir brisé la fenêtre derrière lui, son questionnement lui a rapidement permis de comprendre les caractéristiques du mouvement de la trajectoire d’un projectile. Il dit que : c’est très simple à comprendre, c’est physique, ça se calcule, donc ça s’explique…

Outre sa passion pour la recherche en physique, Claude aime l’ornithologie qui demande tout comme la science : attention, rigueur et patience et bien sûr, c’est lié aux sciences naturelles. De plus, il parle avec intérêt de ses voyages en voilier sur le majestueux fleuve St-Laurent. Du Vieux-Port de Québec aux Îles-de-la-Madeleine ou à Terre-Neuve ou encore aux Îles St-Pierre-et-Miquelon sont de beaux périples qu’il a réalisés. Il faut plusieurs jours, voire une ou deux semaines pour s’y rendre, lorsqu’on sait qu’il faut environ deux jours à une vitesse de 5 à 6 nœuds (≈ 10 km/h), pour aller à Rimouski. Sa devise en voilier : Ne jamais aller contre vents et marées… Il faut toujours un des deux !

Saviez-vous qu’il faut passer les douanes françaises à St-Pierre-et-Miquelon et au retour passer les douanes canadiennes à Terre-Neuve ?

Expérience professionnelle

De la recherche, encore de la recherche…

Vous avez probablement remarqué ce genre de silo à côté du pavillon Vachon et peut-être vous êtes-vous comme moi, posé la question : à quoi ça sert ? De 1962 à 2006, il a abrité un accélérateur de particules Van de Graaff qui a servi à la recherche fondamentale en physique nucléaire. Claude y a travaillé à temps partiel pendant ses études de deuxième et de troisième cycle, en tant qu’opérateur.

Pour démanteler un accélérateur de particules, ça demande des mesures spéciales dues à la possibilité d’y trouver de la radioactivité. Il fallait un permis de la Commission canadienne de la sûreté nucléaire et Claude a agi en tant qu’expert pour le démantèlement. Voici un extrait d’un article écrit par Jean Hamann pour Ulaval – nouvelles au sujet de la nouvelle vocation de ce lieu. « À une certaine époque, laccélérateur fonctionnait 24 heures sur 24, tous les jours de semaine et parfois même la fin de semaine, signale le professionnel de recherche Claude Rioux.

Claude est un chercheur dans l’âme, il a été assistant, auxiliaire, associé, attaché et professionnel de recherche, chercheur boursier ainsi que professeur subventionnel pendant cinq ans à l’Université Laval. Entre autres, il a fait de la recherche en sciences spatiales sous contrat avec l’Agence spatiale canadienne. Voici un exemple de travaux de recherche : Évaporer et condenser des métaux en microgravité et en laboratoire. Il a aussi supervisé des étudiantes et des étudiants à la maîtrise et au doctorat. Présentement, il donne le cours Physique : électricité et magnétisme à distance, donc à des personnes de partout, Québec, Montréal, Maroc, etc.

Communications et publications

Claude a publié plus d’une centaine d’articles scientifiques dans des revues spécialisées, il a réalisé près de quarante comptes-rendus de conférences et a agi à titre de conférencier-invité.

Une autre belle personne chargée de cours à connaître et à RECONAÎTRE !

Claire Mercier, Ph.D.
Chargée de cours au département d’éducation physique
Membre du comité Info-Mob

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