C’est avec plaisir que je vous présente Olivier Gadeau, membre du Comité d’Information et mobilisation du SCCCUL. Olivier est originaire de l’ouest de la France, plus précisément de Poitiers, capitale de la région de Poitou-Charentes (jusqu’en 2016), aujourd’hui appelé Nouvelle-Aquitaine. Saviez-vous que le philosophe Michel Foucault est aussi né à Poitiers !
Olivier a débuté ses études supérieures en Sciences et technologies de la communication, à l’Université de Poitiers, comme Rabelais, Descartes et Balzac.
Après deux années de scolarité, Olivier constate que cette formation n’est pas exactement ce qu’il cherche et décide d’aller étudier à l’extérieur de la France, mais où ? Il a eu un coup de cœur pour le Canada ; ce qui l’attirait : « la nature à perte de vue et des gens moins survoltés qu’en France ».
Voici donc l’histoire d’un Poitevin qui deviendra plus tard citoyen canadien.
Un premier séjour au Canada de 4 ans à Moncton
L’université de Poitiers étant jumelée à celle de Moncton, il décroche une bourse d’échange pour y passer une première année. C’est donc au Nouveau-Brunswick, dans cette université de 4000 étudiants à l’époque, qu’Olivier a obtenu son baccalauréat ès Arts (Majeure en information et communication, profil journaliste et une Mineure en sciences politiques qu’il a orientée lui-même vers une concentration de cours en relations internationales).
« Parallèlement, afin d’être libéré des obligations militaires françaises, les ministères de la Défense et des Affaires étrangères offraient la possibilité d’effectuer une mission civile de 18 à 24 mois dans le cadre de la coopération française à l’étranger ». Ainsi, Olivier a pu remplacer le service militaire français conventionnel, en effectuant des tâches pour son département à l’Université de Moncton : l’enseignement du français, l’encadrement de travaux dirigés dans plusieurs cours de communication et de journalisme, ainsi que la coordination de la rédaction du Perroquet, « un mensuel au style un peu piquant ». Ces quatre années acadiennes lui ont laissé des souvenirs impérissables : « je m’y suis fait beaucoup d’amis que j’ai gardés. Le campus est un environnement assez chaleureux qui facilite la réussite dans les études, sans doute pour sa taille humaine, mais surtout pour l’encadrement et le soutien des profs ».
Retour au bercail, en France
Après quatre années à Moncton, Olivier retourne en France où il souhaite intégrer le monde du journalisme. Ce retour au bercail débute dans les Hautes-Alpes françaises à la radio Alpes 1, pour laquelle il a la charge du bureau de Briançon : « une petite ville enclavée dans les hautes montagnes, isolée du monde, mais très chaleureuse », où il fait beaucoup de terrain : reportages, entrevues, directs quotidiens.
Puis, de retour dans sa région natale, la Nouvelle-République du Centre-Ouest, le quotidien régional où il a fait ses débuts en journalisme, le rappelle pour tenir la chronique judiciaire. Il fait la couverture des audiences du tribunal correctionnel et des assises à la Cour d’appel au Palais de justice de Poitiers, ce qui lui permet d’arpenter presque quotidiennement la très belle Salle des Pas perdus.
Son expérience en journalisme se poursuit à France 3 la chaîne régionale du Groupe France Télévisions, ce qui lui permet de sillonner la moitié nord de la France : de Lille à Lyon avec quelques escapades en Corse. Il est recruté finalement à la station d’Orléans, sur les rives de la Loire, la ville que Jeanne-D’Arc a délivrée du siège des Anglais en 1429. Pendant plus de 10 ans, il agit à titre de rédacteur spécialisé en culture et parfois reporter d’images (caméraman).
Et finalement, le Québec
Avec son conjoint, ils décident en 2008 d’aller vivre à l’étranger. Mais où ? Après mûre réflexion, ils choisissent le Québec comme terre d’adoption pour poursuivre leurs parcours professionnels. Deux années ont passé avant d’obtenir le statut de résident permanent.
Son expérience acadienne, 16 ans plus tôt, lui ayant prouvé qu’une université représente un très bon milieu d’intégration, Olivier choisit de s’inscrire à la Maîtrise en communication publique à l’Université Laval. Son expérience en journalisme lui permet d’enseigner rapidement, en tant qu’assistant de recherche. Puis, au doctorat, il développe une expertise en médias numériques qu’il a la chance de partager en tant que chargé de cours, remplaçant également de temps à autres plusieurs professeurs de journalisme. Récipiendaire de plusieurs bourses tout au long de ses études, dont la plus substantielle (2015-2019) délivrée par le Fonds de recherche du Québec – Société et culture (FRQSC), Olivier apprécie aussi l’environnement de travail du Laboratoire sur la communication et le numérique (LabCMO) dont il est toujours membre étudiant après en avoir été l’un des co-coordonnateurs de 2016 à 2020 : « C’est une unité de recherche stimulante, très active où s’est installé depuis longtemps un bel état d’esprit entre les étudiants et les chercheurs professionnels ».
Son engagement syndical ne date pas d’hier, il a été membre du bureau national chargé de la communication externe au Syndicat national des journalistes, section France-Télévisions (Paris) pendant 8 ans. En plus d’être membre du comité Info-Mob au SCCCUL, il est aussi délégué syndical de son département.
Petite anecdote, le chat (siamois) d’Olivier, alors âgé de 15 ans, est venu le rejoindre à Québec il y a deux ans. Waldo a fait 7 heures d’avion en continu, dans la soute pour animaux avec pour seuls compagnons, des chiens qui eux aussi se demandaient ce qui leur arrivait !
Dans le prochain Info SCCCUL, il me tarde de vous présenter la dernière personne et non la moindre du comité Info-Mob, Valérie Roberge.
Merci Olivier d’être avec nous !
Claire Mercier, Ph.D.
Chargée de cours au département d’éducation physique
et membre du comité Info-Mob.