Une bonne fin de session!

Ce dernier numéro de l’Info-SCCCUL de l’année 2021 serait sans doute l’occasion de refaire un bilan de cette dernière année, encore une fois sous le signe de la pandémie… Mais nous sommes surtout en fin de session et les tâches à terminer avant Noël s’accumulent : correction, rédaction, préparation, magasinage, décoration, invitation, réservation, annulation, etc.

Je m’en voudrais cependant de ne pas souligner la Journée nationale des chargées et chargés de cours (la 21e, voir aussi les articles de S. Marois et C. Mercier dans la présente édition). Cette journée a permis de rappeler la place des personnes chargées de cours dans les universités, notamment dans l’enseignement de premier cycle (selon les universités, entre 40% et 60% de l’enseignement de premier cycle est assuré par des personnes chargées de cours), mais aussi dans la recherche (le scientifique en chef du Québec, Rémi Quirion, en a d’ailleurs profité pour s’engager à créer un comité qui aura pour mission d’étudier les façons de reconnaître et valoriser la recherche faite par les personnes chargées de cours).

À l’Université Laval, nous en avons profité pour tenir un 5 à 7, auquel la rectrice, Madame Sophie D’Amours, a assisté. Ce fut une occasion précieuse d’échange qui nous a permis de rappeler à quel point il était important de reconnaître la contribution essentielle des personnes chargées de cours dans l’accomplissement du mandat de notre université.

Nous avons ainsi pu insister sur deux grands principes qui devraient guider les efforts de reconnaissance du personnel chargé de cours :

  • Nous devrions être présents dans les instances décisionnelles sur les questions qui touchent l’enseignement.

Comme l’université est une communauté organisée selon des principes collégiaux, il faut que nous, les personnes chargées de cours, soyons là quand les décisions qui nous touchent sont prises. De l’assemblée départementale au conseil d’administration, en passant par le conseil universitaire et le collège électoral, il faut que notre présence reflète notre importance.

Près de la moitié de l’enseignement de premier cycle depuis des dizaines d’années : ce n’est pas un accident ni un phénomène éphémère. Nous sommes essentielles dans le fonctionnement de l’université et dans la réalisation de son mandat le plus important, l’enseignement. Le partage de la connaissance. Car sans partage de la connaissance, il n’y a pas de possibilité de développement de la connaissance. Dit autrement : sans enseignement, pas de recherche.

  • Il faut réussir à intégrer le principe suivant dans nos conditions de travail : si on fait bien son travail, on ne devrait pas avoir peur de le perdre

Si vraiment on a à cœur la qualité de l’enseignement, il faut que les enseignantes et les enseignants puissent véritablement s’investir dans leur fonction. Ils doivent pouvoir compter sur leur travail et ne pas toujours craindre la prochaine embauche de professeur, la prochaine réforme de programme. Constamment avoir à préparer des plans B et des plans C, ça se fait souvent aux dépens de l’engagement envers une institution et de la motivation à faire le petit plus qui change le très bien en excellent.

Deux choses qui aident vraiment si nous voulons être des enseignants qui, jour après jour, session après session, inspirent, motivent, forment et transforment, parfois un peu malgré eux, les étudiantes et les étudiants qui nous sont confiés par une institution à laquelle nous sommes fiers d’appartenir.

Bref, bonne fin de session et d’année 2021 et bonne nouvelle année 2022 (pendant laquelle nous aurons tout le loisir de discuter davantage de nos conditions de travail en préparation de la négo qui s’en vient)!

Louis Émond
Président

 

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