À bien des égards, nous commençons un nouveau cycle. Pour la société en général, nous commençons l’après pandémie, le passage d’une situation d’urgence à une nouvelle normalité. En contexte universitaire, cela veut dire faire le tri entre les changements qui disparaîtront et ceux qui resteront. En particulier en ce qui touche les technologies et les nouvelles pratiques pédagogiques qu’elles permettent, que restera-t-il de toutes ces adaptations que nous avons faites dans l’urgence, quand s’assoupliront les mesures sanitaires?
Sur le campus, le mandat de la rectrice, Madame Sophie D’Amours, se termine à la fin mai 2022. Débutera donc bientôt une course au rectorat. Ce sera l’occasion pour la communauté universitaire de poser des questions aux candidats et de savoir quelles seront les priorités de la grande administration de l’Université. Entre autres, quelle est l’importance de l’enseignement pour les candidats, en particulier de l’enseignement de premier cycle? Comme nous sommes, les personnes chargées de cours (à forfait et chargées d’enseignement), les principaux acteurs de l’enseignement de premier cycle, il nous faudra interpeller les candidats sur ce sujet s’ils n’en traitent pas d’emblée.
Aussi, comme notre convention échoit en 2022, nous devons dès aujourd’hui préparer un nouveau cycle de négociation. Une nouvelle fois, après avoir consulté nos membres, nous aurons l’occasion de nous asseoir avec notre employeur afin de définir le meilleur cadre possible pour améliorer nos conditions d’enseignement et, par le fait même, les conditions d’apprentissage de nos étudiantes et étudiants.
Bref, cette nouvelle année universitaire sera l’occasion de faire le point sur notre université et sur notre profession afin de pouvoir se projeter dans l’avenir avec des objectifs à la fois réalistes et ambitieux, avec en tête deux priorités : la reconnaissance du rôle central que jouent les personnes chargées de cours dans l’enseignement universitaire et la qualité de celui-ci.
Louis Émond
Président