Il me fait plaisir de vous présenter Rachel Vogel, membre du Comité d’Information et mobilisation du SCCCUL depuis 2019. Rachel est originaire de Régina en Saskatchewan. Cependant, par ses origines familiales, elle est : à ½ croate, ¼ allemande, 1/8 ukrainienne et 1/8 polonaise. Son nom de famille, plutôt facile à dire en anglais, est souvent mal prononcé en français : « Vos-gueules ». Cela fait rire ses étudiants!
Voici donc le parcours atypique de cette chargée d’enseignement passionnée.
L’histoire commence à l’école secondaire en 10ième année où Rachel doit passer des tests de QI. Les personnes conseillères en orientation rencontrent individuellement chaque élève pour leur donner les résultats. La personne dit à Rachel qu’elle a une bonne et une mauvaise nouvelle à lui dire. La bonne nouvelle, c’est qu’elle est bonne dans tout. Et la mauvaise nouvelle, c’est qu’elle aura beaucoup de difficulté à choisir une carrière ! Ça ne l’a pas vraiment aidé…
Puisque Rachel était une étudiante performante ayant de très bonnes notes, elle avait le choix parmi tous les programmes lors de son inscription à l’Université de Régina. Comme elle voulait devenir docteure en médecine ou en chiropractie, elle s’est inscrite en sciences, mais dès la deuxième session, elle a su que ce n’était ce qu’elle voulait faire dans sa vie professionnelle. C’est lors d’un cours de biologie, où elle a fait l’expérience des « 5 œufs », qui consiste à casser 5 œufs, un par un, pour voir les stades de développement du poussin à l’intérieur. Quand le dernier œuf a été cassé, Rachel s’est attristée à voir le petit poussin – il ne restait que 48 heures avant son éclosion ! – mourir sur la table devant ses yeux. C’était à ce moment-là, qu’elle a changé d’orientation.
Même si elle était forte en sciences, Rachel a choisi de devenir enseignante comme sa mère ainsi que sa grand-mère, sa tante, et son oncle maternels. Elle a d’abord voulu être professeure de mathématiques, mais après une année d’études intensives en français, elle a choisi de parfaire ses connaissances pour l’enseigner. Après trois années au baccalauréat en études françaises (traduction, civilisation, littérature, grammaire) à l’Université de Régina, Rachel a eu l’opportunité d’aller enseigner 9 mois à St-Étienne en France, près de Lyon, c’est là qu’elle a vraiment amélioré son français oral. Puis, elle s’est mérité une bourse (10 bourses seulement pour le Canada) pour aller étudier dans un endroit francophone, c’est comme cela qu’elle est venue étudier à l’Université Laval et vivre en résidence. Et c’est là qu’elle a eu le coup de foudre québécois, non seulement pour l’université, mais aussi pour l’homme avec qui elle vit encore aujourd’hui.
Cependant, elle a dû retourner à Régina compléter son baccalauréat qu’elle a obtenu avec la mention distinction, ainsi qu’un Certificat en français langue seconde (niveau 2). Mais cela ne menait pas à un emploi. De plus, elle voulait revenir au Québec !
Ainsi, Rachel a choisi de venir étudier à l’Université Concordia, où elle a obtenu un baccalauréat en enseignement de l’anglais langue seconde (TESL : Teaching English as a Second Language) et un permis d’enseignement au Québec.
Après avoir fait de la suppléance dans les écoles primaires et secondaires et avoir enseigné aux Cégeps de Sainte-Foy, Garneau et Lévis-Lauzon, et à temps partiel à l’École de langues (L’ÉLUL), c’est en 2002 que Rachel devient chargée d’enseignement à L’ÉLUL.
Rachel fait partie des enseignantes qui changent des vies ! Voici une excellente entrevue réalisée par Le fil des événements (2017) qui le prouve ! Au début vous pouvez lire l’article, puis à la toute fin, vous pourrez voir la vidéo.
Des projets pleins la tête…
Rachel est toujours en développement professionnel. Elle a créé des exercices d’apprentissage de prononciation et de grammaire anglaise sur la plateforme Can8 durant deux étés pour l’ÉLUL. Elle s’intéresse particulièrement au : comment bien se rappeler les concepts; comment mieux retenir ce que l’on apprend; comment utiliser tous ses sens pour apprendre et retenir. Elle souhaite créer un cours de trois crédits sur la prononciation.
Comment ne pas comprendre son intérêt au sein du SCCCUL, quand on voit à quel point c’est une personne dynamique toujours en formation.
Cet article met en valeur un troisième membre du comité. Un autre portrait suivra dans le prochain info SCCCUL. Il me tarde de vous en faire connaître d’autres personnes toutes aussi intéressantes, mais différentes. C’est cette diversité qui fait la richesse de notre équipe.
Merci Rachel pour ton dynamisme au sein du Comité d’information et de mobilisation.
Claire Mercier
Vice-présidente par intérim à la vie syndicale et à la mobilisation