Une décision inacceptable

Lors de la séance de négociation du 9 mai, alors que les parties poursuivaient leurs discussions sur le processus d’attribution, le Syndicat a appris la décision déplorable de l’Université Laval de modifier unilatéralement les conditions de travail des superviseurs de stage en éducation, une décision qui a pour premier impact de ne plus requérir leurs services à l’avenir et de les mettre à la porte. En guise de reconnaissance pour leurs 10, 20 et 30 années d’expertises et de compétences mises à profit auprès des stagiaires, les superviseurs de stage n’ont reçu…. qu’une simple phrase de remerciements à la fin d’un courriel.

En termes de reconnaissance et de valorisation du travail, l’Université pouvait difficilement faire pire.

Le Syndicat a immédiatement dénoncé cette décision illégale selon nous, alors que les deux parties ont déposé à la table de négociation des demandes relativement à la Lettre d’entente no 9. Pour justifier sa décision, l’Employeur avance qu’il pourrait ainsi créer des emplois plus stables et des « postes de qualité », soit des contrats de chargé d’enseignement d’une année à un régime d’emploi à temps partiel (57%, 61%, …). Sérieusement, quelle stabilité?

Seules NOS demandes syndicales permettront de stabiliser et d’améliorer réellement la qualité de nos emplois.

  • En sécurisant davantage les contrats des chargés d’enseignement. D’ailleurs, nous invitons le Vice-rectorat aux ressources humaines à écrire dans la convention collective que les emplois des chargés d’enseignement sont des « postes permanents », tel que l’a avancé la Vice-rectrice dans un communiqué de presse publié le 24 mai. Parce que sans permanence, les chargés d’enseignement sont tout aussi à risque de précarité et d’exclusion que les superviseurs de stage.
  • En limitant le recours à d’autres catégories d’enseignants par une révision à la baisse de la clause de réserve à 10%. Le Syndicat est tout à fait contre la volonté de l’Université de l’augmenter à 15%, ce qui aurait pour effet immédiat de réduire les contrats pour les chargés de cours et d’accroître leur précarité.
  • En balisant le temps consacré à certaines tâches afin de préserver des charges de travail raisonnables et adéquates en vertu des contrats alloués. Parce que les réorganisations successives du travail, en recherchant des économies de bout de chandelle, vont ultimement créer un nouveau statut d’emploi : les « Surchargés d’enseignement ».

Des rencontres de négociation sont prévues le 5 juin, le 13 juin et le 19 juin.

Syndicalement,

Votre comité de négociation
Claudia Comtois
Christine Gauthier
Suzanne La Vallée
Frédéric Lavigne
Louis Lefrançois